La commune de BELLENCOMBRE située dans la haute vallée de La Varenne en aval de Saint-Saëns (Haute-Normandie, Seine-Maritime) à mi-chemin entre Rouen et Dieppe, dispose en son sein des vestiges d’un château médiéval dit à motte édifié entre le XIe et le XIVe siècle et laissé à l’abandon depuis des siècles. Une association a été créée en 2017 pour valoriser le site (Association de Sauvegarde du Château de Bellencombre – A.S.C.B.) et une convention a été signée avec la commune qui en est propriétaire en grande partie.
A l’occasion des JOURNEES EUROPEENNES DU PATRIMOINE, une visite commentée aura lieu tous les ans l’après-midi (voir rubrique Activités de l’A.S.C.B.). En dehors de cette opération, contacter le président de l’association Lionel Gaudefroy (voir rubrique Contactez-nous !)
Comme beaucoup de châteaux de la région datant de l’époque médiévale (Arques-la-Bataille, Hautot-sur-Mer, Longueville-sur-Scie, Torcy-le-Grand, Saint-Saëns, La Grande Heuze, Mortemer…), ce sont des ruines plus ou moins importantes qui s’offrent à nous aujourd’hui (voir rubrique Les châteaux forts du Talou). Le château de Bellencombre subit plusieurs sièges lors des conflits entre les rois de France et les ducs rois d’Angleterre du temps de la Normandie indépendante (911-1204), mais aussi et pendant la guerre de Cent Ans qui prit fin en 1453. Ce sont surtout les Anglais par manque d’effectifs pour les défendre qui détruisirent alors les châteaux de moindre importance, mais les Bourguignons de Charles le Téméraire en 1472 poursuivirent cette tâche. Les progrès de l’artillerie les rendant inadaptés aux guerres « modernes » utilisant des bombardes, puis des canons, ils furent abandonnés et servirent souvent de repères à des brigands et enfin de carrières de pierre.
A Bellencombre, il reste les bases des deux tours d’entrée de la haute-cour, des fractions de murs plus au moins hauts de cette dernière et surtout le mur de silex en relativement bon état de la basse-cour (environ 6 m de haut) se greffant sur la haute-cour avec encore trois meurtrières dont une intacte. Au niveau de la basse-cour subsistent côté ouest une tour et peut-être même une seconde encore envahie complètement par la végétation. Les fossés impressionnants font par endroits 10 m de profondeur. Dans la partie inférieure de la basse-cour, les murs ont totalement disparu. Il reste très peu de vestiges de l’enceinte fortifiée qui ceinturait le bourg.
Ci-dessous, l’entrée de la haute-cour avec au premier plan les bases des deux tours détruites à partir de 1833. On y accédait à l’origine par un pont-levis.
(carte postale)